Augmentation du budget de l’aide au développement : une nouvelle étape franchie, un engagement à concrétiser

 (Crédit : © CNCD-11.11.11
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Ce 18 juin, le Conseil des ministres restreint (« Kern ») a pris la décision d’ancrer dans la loi une trajectoire de croissance visant à atteindre un pourcentage de 0,7% du revenu national brut consacré à l’aide publique au développement d’ici 2030. Le CNCD-11.11.11 se félicite de ce nouveau pas dans la mise en œuvre de l’accord de gouvernement, ainsi que de la décision d’augmenter substantiellement le budget dès l’exercice 2023 ; il reste cependant attentif au développement de la trajectoire elle-même, qui sera définie d’ici l’automne.

Le CNCD-11.11.11 accueille positivement les décisions prises ce week-end. En particulier, le refinancement important de la solidarité internationale dès 2023 et 2024 est une condition sine qua non pour atteindre l’objectif des 0,7%, d’autant que l’APD en pourcentage du RNB a baissé en 2021, s’inscrivant donc dans la tendance négative observée depuis 2011.

Cependant, si cette nouvelle étape est à saluer, il est dommage que l’opportunité de valider la trajectoire elle-même n’ait pas été saisie, en particulier concernant les montants qui relèvent de la présente législature. Par ailleurs, le texte précis de cet ancrage dans la loi devra être le plus ambitieux possible, pour éviter de simplement répéter des engagements antérieurs. Car le diable se cache dans les détails. Ceci, alors que les montants nécessaires pour atteindre les 0,7% en 2030 sont de loin inférieurs aux financements proposés par le gouvernement actuel pour mobiliser 2% de notre RNB pour la Défense.

Arnaud Zacharie, Secrétaire général du CNCD-11.11.11, souligne : « Nous vivons actuellement une multiplicité de crises interdépendantes au niveau mondial : pandémie de Covid, dérèglement climatique, guerre en Ukraine, sans compter une crise alimentaire qui découle des trois précédentes. Jamais auparavant les financements pour la coopération internationale n’ont été plus nécessaires. Les décisions de ce week-end sont donc un pas important dans la bonne direction, mais beaucoup reste à faire. Les négociations budgétaires durant l’automne devront mener à des montants supplémentaires ambitieux pour remettre la Belgique sur le chemin des 0,7%.  »