Une large coalition d’organisations de la société civile belge demande au gouvernement d’adopter une réforme fiscale ambitieuse avant la fin de la législature, mais plaide pour que le projet en discussion cible davantage les faibles revenus, fasse davantage contribuer les revenus des plus grands patrimoines et prenne davantage en compte la dimension environnementale.

Le gouvernement belge a entamé la négociation d’une réforme fiscale visant à alléger la taxation des revenus du travail et à reporter une partie de la charge sur la consommation et les revenus du patrimoine.

Pour alléger la fiscalité sur les revenus du travail, le ministre des Finances propose d’augmenter la quotité exemptée de l’impôt sur les personnes physiques de 10 160 EUR à 13 500 EUR, afin d’augmenter le revenu net de chaque contribuable de 835 EUR par an. Il propose également de repousser de 46 440 EUR à 60 000 EUR la tranche des revenus taxée à 50%.

En contrepartie, le ministre propose de conserver le taux réduit de TVA à 6% pour les biens de première nécessité comme l’électricité, l’eau, le gaz et le chauffage, mais aussi d’instaurer un nouveau taux réduit de 9% sur une liste d’autres produits et d’appliquer un taux de 0% sur les fruits et légumes, les médicaments, les transports en commun et les produits d’hygiène intime. Il propose également de doubler de 0,15% à 0,30% le taux de la taxe sur les comptes-titres de plus de 1 million EUR, tandis que le gouvernement belge a déjà décidé de mettre en œuvre le taux minimum de 15% sur les bénéfices des sociétés dans le cadre de l’accord adopté à l’OCDE sur la réforme de la taxation des multinationales...

La carte blanche est disponible dans son intégralité sur le site du CNCD-11.11.11 à cette adresse ou sur le site de l’Echo pour ses abonné·e·s